LE PIÈGE DE LA COHÉSION FRANCO-ALLEMANDE, par François Leclerc

Billet invité.

Wolfgang Schäuble renforce son verrouillage politique. Il prend date dès à présent, confiant dans le résultat des élections en raison de la déconfiture du SPD annoncé par les sondages. Il marque son territoire et répond indirectement aux tentatives d’ouverture d’Emmanuel Macron, confirmant que, les projecteurs de Berlin éteints, la rencontre du président français avec Angela Merkel était du cinéma. À le suivre, tout reste à faire, et rien n’indique qu’il sera désavoué.

BERLIN, L'OCCASION RATÉE DE MACRON, par François Leclerc

Billet invité.

Les commentaires fleurissent suite à la rencontre de Berlin entre Angela Merkel et Emmanuel Macron. Mais si l’on veut aller à l’essentiel et ne pas se laisser impressionner par leur cinéma, cette dernière n’a en réalité rien cédé. Le président français a donné des garanties de bonne conduite, contre lesquelles il a obtenu le principe d’une concertation bilatérale sur une longue liste de desiderata, et la chancelière a annoncé qu’il allait falloir en discuter « calmement » … Voilà le résumé fidèle qui peut en être donné, une fois les petites phrases de circonstance mises de côté…

AU THÉÂTRE À BERLIN CE SOIR, par François Leclerc

Billet invité.

La visite du président français à Berlin avait été bien préparée, lui donnant l’opportunité d’illustrer la nouvelle dynamique qu’il entend donner à la coopération franco-allemande. « Du point de vue allemand, il est possible de changer les traités si cela fait sens », a déclaré Angela Merkel, connaissant son monde et sachant que sa restriction sera oubliée et que seule son ouverture sera retenue.

LE CINÉMA FRANCO-ALLEMAND, par François Leclerc

Billet invité.

« Nous ferons tout, non seulement pour aider la France, mais aussi pour façonner le projet européen avec la France », a déclaré samedi Angela Merkel, en prélude à sa réception d’Emmanuel Macron à Berlin de lundi. Celui-ci, qui voudrait bien pousser son avantage, a annoncé à peine arrivé à l’Élysée que « l’Europe sera refondée et relancée ». Nous entrons dans l’ère des faux-semblants et des effets d’annonce.

CE BON DOCTEUR SCHÄUBLE… par François Leclerc

Billet invité.

Emmanuel Macron est-il porteur d’une alternative à la politique de Wolfgang Schäuble ? On peut dès à présent en douter. Le tout-puissant ministre allemand veut renforcer les pouvoirs du Mécanisme européen de stabilité (MES) afin de parfaire le verrouillage de la situation, le gouvernement allemand y bénéficiant d’un poids prédominant qui lui fait encore défaut à la BCE ou à la Commission. Que peut-il être opposé à cette politique de fermeture accrue qui pourrait l’emporter ?

LE PIÈGE EUROPÉEN DE MACRON SE REFERME, par François Leclerc

Billet invité.

Les marges de manœuvre européennes du nouveau président français sont étroites. Les titres de la presse font avantageusement état d’une embellie économique qui pourrait lui profiter, mais celle-ci tient plus d’une modeste reprise conjoncturelle, qui demande à être confirmée, que d’une relance significative. Dans ces conditions, comment les obligations européennes de réduction du déficit budgétaire en dessous de 3% du PIB pourront-elles être respectées cette année ou la suivante ? D’ores et déjà, Jean-Claude Juncker dénonce l’importance des dépenses françaises pour ne pas prêter le flanc aux critiques de mollesse en provenance d’Allemagne…

COURT ÉTAT DE GRÂCE, par François Leclerc

Billet invité.

L’état de grâce va être de courte durée. Dès le lendemain de l’élection du nouveau président, une manifestation parisienne s’est opposée à son programme de réformes, dans l’espoir prématuré d’amorcer un grand mouvement de protestation. Outre-Rhin, passé le temps des félicitations d’usage, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, haut-parleur de l’establishment, a refroidi sans attendre ses espoirs de négocier avec Berlin un nouveau cours de la politique européenne.

LES YEUX EN FACE DES TROUS, par François Leclerc

Billet invité.

L’adoption d’une attitude défensive est préconisée lors du second tour des élections en proposant de faire barrage à l’extrême-droite. Ce qui ne va pas de soi pour tous ceux qui refusent de voter Macron en raison de la politique qu’il représente, celle-là même d’un président sortant rejeté qui n’a pas pu se représenter. Les points de vue s’opposent avec éclat, le résultat des élections reste incertain.

L'EUROPE N'EST PLUS GOUVERNABLE par François Leclerc

Billet invité.

Donald Trump est élu président des États-Unis et le Royaume-Uni quitte l’Union européenne : à eux seuls ces deux évènements totalement imprévus auraient justifié une interrogation à minima, mais on ne la voit pas venir. La victoire aux primaires de la droite française d’un candidat au programme ultra-libéral et réactionnaire vient au contraire de montrer qu’il n’en est tiré aucune leçon.